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À propos | About

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© Emmanuelle Leblanc, 2021.

" Élise Girardot est curatrice indépendante et critique d’art. 
Elle coopère avec des artistes, des institutions, des universités, des écoles d’art, des galeries, des revues. Aussi, et surtout, avec des œuvres et des lieux : leurs lumières, leurs histoires, leurs aspérités, leurs intranquillités, leurs échos.
 Elle arpente, écoute, observe. Les œuvres comme les lieux. Pour voir.



 

Les expositions qu’elle compose sont comme des chemins de montagne. On s’y engage. Et à chaque détour de l’espace, le regard fait l’expérience d’une ouverture, comme une rencontre avec ce qui n’a pas encore été vu. On est saisi par une œuvre, un détail, un mouvement, une lumière, une impression, une vue. Tout ça à la fois. L’exposition devient un terrain qui se marche autant qu’il se vit. Une étendue, un abri. C’est simple et pas simple à la fois. 
À la manière d’une présence.



 

Par son intervention toujours située, Élise Girardot active les potentiels narratifs de ce qui est là. Et chemin faisant, nos corps et nos attentions se déplient jusqu’à percevoir davantage que ce qui se situe dans le visible. Par touches, elle nous suggère de porter attention à ce qui se joue entre les choses : un son venu de l’extérieur semble faire corps avec une œuvre accrochée là, le trait d’un dessin rappelle l’apparition furtive d’une tâche de soleil sur le mur d’en face, le son de nos pas s’arrêtant tout à coup nous rappelle que d’autres yeux se sont posés là, avant les nôtres… C’est comme si nous étions en train de relier les choses entre elles, les œuvres et nous, le monde et les œuvres, nos mémoires et celles des lieux. 
Sédimentations. 



 

De plus en plus, sa pensée curatoriale parle depuis les mémoires des territoires et des personnes qu’elle rencontre. Histoires sociales, architecturales ou poétiques, histoires vraies ou rêvées, mémoire des corps et de leurs gestes, mémoires manquantes ou tues... La mémoire devient une matière depuis laquelle s’invente toute une cartographie de récits qui s’exposent en creux.


Aujourd’hui, elle écrit un projet d’exposition multi-formes et multi-sites qui se déploie en Bourgogne, en écho à un théâtre, la scène nationale de L’arc, et son environnement industriel. 
Récemment, elle a porté la direction artistique de la 25ème Biennale d’art contemporain de Sélestat, ainsi que celle de La Nuit Verte de panoramas en métropole bordelaise. 

En 2018, Élise Girardot fonde Föhn, une plateforme curatoriale où artistes et commissaires d’exposition s’associent provisoirement autour de projets de recherche, d’écriture, de performance et d’exposition. S’y déploient de nouvelles manières de fabriquer et de parler d’art. S’y expérimentent des pratiques curatoriales respectueuses de celles et ceux qui font l’art, avec une attention vive aux gestes naissants et aux nouvelles écritures critiques.
Föhn ou foehn ou fœhn, c’est aussi le nom d’un vent du sud qui souffle à l’automne, à la fin de l’hiver ou au début du printemps au nord des Alpes.

Avant ça, elle a œuvré au sein du Frac Aquitaine. Trois années durant lesquelles elle a notamment pris part au chantier de re-nomination du service des publics, devenu le Pôle des attentions en référence à l’ouvrage "Pour une écologie de l’attention" d’Yves Citton dont elle avait suivi l’enseignement en Suisse, pendant son Master de recherche en art CCC (Critical, Curatorial, Cybermedia) à la HEAD, Haute École d’art et de design de Genève. Elle y a écrit "Le Musée est mort, vive le musée !", son mémoire de fin d’étude.
 Et encore avant, ce furent des études de Lettres modernes et d’Histoire de l’art. 



 

Et entre toutes ces choses, d’autres. Des itinérances.
 Comme par exemple un projet d’écriture au Brésil, BOCA A BOCA (2017-2018) où, selon le principe du bouche à oreille, son itinéraire et ses écrits furent tracés par les artistes rencontré.e.s d’une région à l’autre, dans un pays en crise. Elle y retourne d’ailleurs quelques années plus tard en 2022, pour Atravessar, une résidence-recherche associant un artiste et une commissaire français.e.s à une artiste et une commissaire brésiliennes. Dialogues.



Une pratique de la rencontre qu’elle exerce dans bien d’autres contextes. Qui ancre son action et sa pensée dans un mouvement de réarticulation,
dans une éthique émancipatrice,
 dans un entremêlement constant du politique et du poétique,
dans un risque à prendre. "

 

Séverine Lefèvre, chorégraphe et danseuse

2024

BIO/ Élise Girardot est membre de C|E|A, Association française des commissaires d'exposition et de la section française de l'AICA, Association internationale des critiques d'art. Elle collabore auprès d’artistes émergents par la production d’expositions, de performances, de textes. Elle envisage sa position d’un point de vue exploratoire et déploie une recherche élargie, révélant un débordement de l'exposition. Souvent in situ, ses projets d’écriture ou d’exposition deviennent des prétextes narratifs et cherchent à révéler les espaces et les lieux où ils s’implantent.

Après des études de Lettres modernes et d’Histoire de l’art, elle intègre en 2011 le Master de recherche en art CCC (Critical, Curatorial, Cybermedia) de la HEAD, Haute École d’art et de design de Genève. De 2012 à 2016, elle achève plusieurs missions auprès d'institutions comme la Biennale d’Art Contemporain de Lyon ou le Frac Aquitaine. Depuis 2019, elle intervient au sein du Master IPCI (Ingénierie de projets culturels et interculturels) de l'Université Bordeaux Montaigne.

Élise Girardot est curatrice associée et membre fondateur de Föhn, plateforme curatoriale née en 2018 à Bordeaux. En 2022, elle assure la direction artistique de la Nuit Verte de panoramas. En 2023, elle est commissaire de la 25e Biennale de Sélestat en Alsace et lauréate du dispositif Cura, à l’initiative du ministère de la Culture et de la Direction générale de la création artistique, en lien avec le Centre national des arts plastiques.


Élise Girardot is an independant curator and is a member of C|E|A Association française des Commissaires d'Exposition and of the French section of the AICA, Association Internationale des Critiques d'Art. She collaborates with emerging artists through the production of exhibitions, performances, texts or video programs. She considers her position from an exploratory standpoint and carries out expanded research, going beyond exhibition. Often in situ, Élise Girardot's writing or exhibition projects become narrative pretexts and seek to reveal the spaces and places where they are established.

 

After studying Modern Literature and Art History, in 2011 she joined the Master's degree in Research in Art CCC (Critical, Curatorial, Cybermedia) of the HEAD, Haute Ecole d'Art et de Design in Geneva. From 2012 to 2016 she completed several missions for institutions such as the Contemporary Art Biennale in Lyon and the FRAC Aquitaine.
 

Since 2019, she has been working within the IPCI Master's degree (Ingénierie de Projets Culturels et Interculturels) at Bordeaux Montaigne University.
 

Élise Girardot is a associate curator and founding member of Föhn, a curatorial platform created in Bordeaux in 2018. In 2022 she was the artistic director of the Nuit Verte of panoramas. In 2023, she curated the 25th Biennale de Sélestat in Alsace and was winner of the Cura prize, an initiative of the Ministry of Culture and of the Directorate-General of Artistic Creation, in conjunction with the National Centre of Plastic Arts.


As an art critic, she regularly writes for artists, institutions, galleries or magazines.

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